Petite revue des signes qui doivent vous alarmer pour la santé de votre lapin
La perte d’appétit
Votre lapin n’a pas mangé ; s’il avait encore bon appétit hier, pas de panique ; attendez quelques heures pour voir comment cela se passe. Mais s’il continue de bouder son foin après 24 heures, prenez rapidement rendez-vous : l’anorexie est grave chez le lapin, dont le système digestif doit fonctionner en permanence, et être alimenté en continu. L’anorexie peut être liée au stress, à une douleur, à des problèmes dentaires ou à une maladie infectieuse, entre autre. N’attendez pas le soir ou le week-end pour agir, vous auriez plus de mal à obtenir un rendez-vous chez le vétérinaire. N’hésitez jamais à l’appeler, même « pour rien ».
L’abattement
Votre lapin est amorphe, abattu, il ne bouge plus beaucoup ? Il reste en boule toute la journée, caché dans un coin ? Au-delà de quelques heures, et surtout si cet abattement s’accompagne d’anorexie (s’il ne mange plus) ou d’absence de crottes, prenez vite rendez-vous. Le vétérinaire vous demandera si quelque chose a été modifié dans son environnement, ou si vous avez observé d’autres symptômes. N’hésitez jamais à discuter avec lui. La situation peut être sérieuse.
La diarrhée
Les problèmes digestifs du lapin sont sérieux. Gardez toujours un œil sur la taille, la forme et la quantité des crottes, c’est un bon indicateur de la santé de votre lapin. Si vous notez des signes de constipation, ou au contraire, de diarrhée (avec son arrière-train souillé), n’hésitez pas à consulter.
Les anomalies des urines
Si votre lapin présente des urines teintées (jaune soutenu à orangé), c’est normal : elles contiennent un pigment particulier, la porphyrine. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Mais si vous avez l’impression que votre lapin a du mal à uriner, si les mictions semblent douloureuses, si vous trouvez des traces de sang, ou si votre lapin urine souvent en petites quantités (à distinguer du marquage urinaire chez le mâle), attention !
Les lapins sont sujets aux cystites et parfois aux calculs urinaires. N’hésitez jamais à contacter votre vétérinaire si vous avez un doute, car la situation peut s’aggraver : si un calcul bloque la sortie des urines, la vie de votre lapin est en danger. L’absence d’urine est un signe qui doit en effet vous inciter à consulter en urgence absolue. Car dans ce cas, la vessie se gonfle et forme un « globe vésical ». Le vétérinaire devra alors utiliser une sonde pour soulager votre compagnon.
La présence d’écoulements au niveau des yeux ou des narines
Si ces écoulements sont clairs, commencez par nettoyer avec de l’eau stérile ou du sérum physiologique. Si le phénomène persiste plusieurs jours ou si les écoulements deviennent jaunâtres ou verdâtres, ou encore si votre lapin a des difficultés à ouvrir les yeux, s’il semble avoir mal, ou peine à respirer, consultez rapidement. Faites de même s’il ne veut plus manger. Pensez éventuellement à ne pas le laisser en contact avec les autres lapins de la maison.
Le grattage (ou prurit)
Tous les lapins se grattent par moment. Si les démangeaisons sont peu fréquentes, il n’y a rien de particulier à faire, sinon vérifier la qualité du pelage et l’absence de plaies, de squames, ou de parasites visibles. En revanche, si votre animal passe ses journées à se gratter (parfois en se plaignant), si vous observez des rougeurs, des lésions ou plaies de grattage, des croûtes, une odeur désagréable et si son pelage est abîmé, prenez rendez-vous avec votre vétérinaire.
Consulter votre vétérinaire
Ces points d’observation énumérés ci-dessus sont avant tout destinés à vous aider à faire le tri entre les informations, de façon à ne pas vous inquiéter inutilement, mais aussi afin de ne pas différer une consultation qui peut s’avérer urgente. Il vaut mieux consulter trop tôt, ou « pour rien » que trop tard.
Consulter un vétérinaire et discuter avec lui de ce qui vous intrigue à propos de votre compagnon est toujours un moment d’échanges précieux. Avant la consultation, sachez que tout ce que vous allez signaler peut être utile au vétérinaire pour établir son diagnostic :
- modifications récentes de l’environnement du lapin,
- de ses habitudes,
- de sa nourriture,
- nouveau membre dans la famille (humain ou animal),
- voyage, etc.
De même, vos observations des habitudes de votre compagnon sont précieuses :
- appétit,
- état général,
- selles,
- urines,
- écoulements (nez, oreilles, yeux),
- difficultés locomotrices,
- date d’apparition des symptômes,
- durée d’évolution,
- aggravation éventuelle…
Une intervention précoce améliorera le bien-être de votre lapin, réduira le temps de guérison, et sera moins coûteuse en terme de soins et de stress. En cas de doute, n’hésitez pas à appeler votre vétérinaire pour un conseil. Il saura vous poser les bonnes questions et estimera la nécessité ou pas d’une consultation.
Le vétérinaire joue un rôle indispensable pour assurer une bonne santé de votre lapin. Trouvez un professionnel près de chez vous !
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