Les animaux de compagnie font partie de notre univers, depuis la nuit des temps. Les chats, en particulier, ont su s’imposer aux cotés des humains et s’y faire une place de choix. Hier chasseurs de souris, ils sont aujourd’hui des compagnons joueurs et attendrissants dont l’espérance de vie dépasse les 15 ans !
Au sein du foyer, posséder un chat a un impact sur le bilan écologique de la famille, comme tous les êtres vivants. En tant que propriétaires responsables, et soucieux de l’avenir de la planète, nous pouvons nous préoccuper de l’empreinte écologique de nos compagnons.
Adopter un chaton « écolo » ?
Avoir une démarche orientée vers le développement durable ne requiert pas forcément des compétences complexes : même si les chatons mis en vente sur les sites sont irrésistibles, une adoption en refuge est un acte citoyen en plus d’être une vraie bonne action. Il existe de nombreux refuges, et tous sont débordés par les vagues d’abandons en été. Tant de chats adorables sont en attente d’une famille, pensons à eux et devenons plus écolo. En adoptant un chat abandonné, nous luttons contre les abandons sans encourager la prolifération, et nous faisons un heureux : ça, c’est aussi de la responsabilité citoyenne !
Stériliser son chat, c’est écoresponsable ?
Oui, sans aucun doute ! Les chats ont une prolificité assez exceptionnelle : la chatte peut avoir des petits dès l’âge de 6 mois. La moyenne du nombre de chatons à chaque portée est de 4, mais cela peut aller jusqu’à 8. Et lorsque l’on sait que la chatte peut avoir 3 à 4 portées par an, on comprend que la situation peut devenir rapidement incontrôlable !
De même, les chats mâles, lorsqu’ils sont laissés entiers (non castrés), peuvent être responsables de la prolifération de chatons dans leur quartier… La surpopulation incontrôlée des chats constitue un vrai problème de société. Pour les chats eux-mêmes, qui sont souvent abandonnés sans soins, propageant des maladies comme le coryza ou le typhus et finissant, dans le meilleur des cas, dans des refuges. Et pour l’environnement : les chats sont des prédateurs habiles et leur impact sur la faune sauvage n’est pas complètement négligeable.
Ainsi, faire stériliser son chat est non seulement une façon d’augmenter son espérance de vie, mais aussi un véritable engagement responsable car cela permet :
- de prolonger son espérance de vie,
- de lutter contre la prolifération des chatons
- de contribuer à maintenir l’équilibre des écosystèmes
- de désengorger les refuges
N’hésitez pas : dès l’âge de 4 mois, vous pouvez faire stériliser votre chat ou votre chatte. Le vétérinaire vous expliquera les étapes de l’intervention, qui se déroule bien sûr sous anesthésie générale et ne comporte que très peu de risques. C’est un engagement pour l’avenir de votre compagnon et là encore, un acte responsable.
Utiliser de la litière écologique, c’est possible ?
Certains propriétaires se préoccupent de l’empreinte écologique de la litière de leur compagnon, et c’est tant mieux ! Car nos animaux de compagnie génèrent des déchets, c’est certain. La litière en fait partie. Chaque chat génère environ 180 kg de litière usagée par an ! Elle est toutefois indispensable pour que nos petits félins puissent faire leurs besoins à l’intérieur.
De plus, les chats sont souvent délicats et particulièrement sensibles aux changements de leur environnement, et au confort de leurs « toilettes ». Alors, attentions aux effets marketing…
Les premières qualités d’une « bonne » litière sont les suivantes :
- Elle plait à votre chat.
- Elle est agréable à ses pattes.
- Elle est facile à nettoyer et à maintenir propre.
- Elle évite les odeurs dérangeantes.
Les litières végétales sont une alternative intéressante aux litières minérales, à base de silice. Celles qui sont à base de bois sont souvent issues de déchets inutilisés, comme la sciure, les rafles de maïs ou la paille de chanvre. Il existe aussi des litières en papier recyclé, qui se présentent sous forme de granulés, et qui permettent de revaloriser cette matière.
Enfin, les litières végétales agglomérantes offrent des capacités d’absorption vraiment intéressantes. Le plus simple, c’est de demander à votre chat celle qu’il préfère parmi les options les plus écoresponsables !
Le chat chasseur : quel est son impact écologique ?
Les chats sont des prédateurs, qui en douterait ? Leurs griffes, leurs dents, mais surtout leur agilité et leur discrétion en font des chasseurs redoutables. Certains s’attaquent aux oiseaux du jardin (et vous les déposent sur la terrasse !), d’autres vous rapportent les souris vivantes sur le lit… et certains dévorent les lézards à pleines dents, quand ils ne jouent pas avec les lapereaux…Bref, chasser est dans leur nature, et on ne peut rien y changer.
Vouloir « corriger » cette tendance, que l’on peut juger déplaisante, serait illusoire voire cruelle, car il s’agit d’instinct. Le comportement de prédateur est ancré dans ses gênes. Même s’il est très bien nourri, le chat est et restera chasseur par essence.
Alors, comment limiter la prédation du chat sans altérer son bien-être ?
On peut légitimement se poser la question de l’impact écologique de la prédation. Les chats risquent-ils de décimer les petits animaux de notre environnement ? Ce n’est pas si sûr… Leur impact est certainement beaucoup moins grand que celui des voitures sur les routes ou des différentes pollutions d’origine humaine !
Toutefois, si l’on souhaite freiner un peu notre chasseur sans le priver de l’activité instinctive, il existe quelques petits moyens simples et peu coûteux, même s’ils ne sont pas toujours très efficaces :
- L’activité de chasse se déroule surtout au lever et au coucher du soleil. Pourquoi ne pas proposer à votre chat un bon repas à ce moment-là ? Ou un moment de jeu ? Il oubliera peut-être de s’occuper des oiseaux…
- Si vous installez des mangeoires en hauteur, vous éviterez que les petits oiseaux picorent sur la terrasse, à découvert : les volatiles seront alors en sécurité loin des griffes du félin. – Les clochettes et les colliers voyants et colorés peuvent aussi réduire les chances qu’a Minou d’attraper sa proie. Toutefois, ils imposent le port d’un collier, qui doit alors être impérativement sécurisé, sous peine d’être dangereux, et leur utilisation reste controversée.
Les traitements dits « naturels » pour chat : une fausse bonne idée !
Si certains produits à base de plantes, comme la valériane par exemple, ont montré leur efficacité pour apaiser les chats et aider à la gestion du stress, l’utilisation des produits dits « naturels » peut être risquée si elle n’est pas encadrée par un vétérinaire.
Soigner un animal est un acte médical. Pour cela, les vétérinaires, grâce à leurs longues études, peuvent examiner votre chat, établir un diagnostic et vous proposer un traitement adapté.
De plus, seuls les médicaments qui possèdent une AMM (autorisation de mise sur le marché) ont fait la preuve de leur efficacité et surtout, de leur sécurité d’emploi. Il est donc plus sûr de se fier aux conseils des professionnels ! Car certains « remèdes » plus ou moins naturels sont non seulement inefficaces, mais même parfois dangereux :
- Les huiles essentielles ou le vinaigre blanc n’ont pas fait la preuve formelle d’une efficacité probante contre les puces, mais peuvent occasionner des brûlures ou des intoxications lorsqu’elles sont mal utilisées.
- La terre de diatomée, parce qu’elle génère une poussière irritante, peut être allergisante pour nos compagnons, sans que son efficacité soit avérée.
- Enfin, certains médicaments vendus illégalement sur internet ne sont que des contrefaçons.
Il est donc beaucoup plus prudent de suivre les recommandations du vétérinaire et d’utiliser des médicaments dont l’innocuité a été démontrée et efficaces. Nos chats le méritent. L’éco-responsabilité ne doit pas nous empêcher de veiller sérieusement à la santé de nos compagnons !
Le vétérinaire joue un rôle indispensable pour assurer une bonne santé de votre chien ou chat. Trouvez un professionnel près de chez vous !
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