Accompagner son chien vers son dernier voyage est une décision difficile, qui affecte chaque membre de la famille, même si chacun est conscient d’avoir fait le bon choix au bon moment. Toutefois, chacun vit cette perte à sa manière, parce qu’en vérité il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » façon de vivre un deuil, y compris celui de son chien.
Un lien si particulier avec mon chien
Nous le savons quand nous accueillons un chien, il ne sera malheureusement pas éternellement à nos côtés. En moyenne, un chien vit environ 12 ans, les chiens des races de grande taille vivent souvent moins longtemps. Inévitablement, tout propriétaire d’un animal de compagnie sera confronté tôt ou tard à la perte de son compagnon. Son seul espoir, c’est que cette disparition survienne le plus tard possible. Nos fidèles compagnons nous apportent tant de bonheur lorsqu’ils vivent à nos côtés.
De nombreuses études montrent qu’il est très bénéfique d’avoir un animal de compagnie, que ce soit d’un point de vue émotionnel ou physique :
- ce compagnon nous réconforte et nous rassure
- il nous fait rire
- grâce à lui nous nous sentons aimés et aimons en retour
- nous nous sentons aussi responsables, utiles
- il est un créateur de liens sociaux
- et enfin, il nous fait faire de l’exercice !
D’ailleurs, il semblerait que les propriétaires d’animaux de compagnie consultent moins leur médecin généraliste. Ils ont aussi moins souvent recours à un psychologue ou tout autre thérapeute.
Dès lors, lorsque notre compagnon décède, nous nous sentons désemparés. Émotionnellement, sa mort peut être aussi intense que la perte de n’importe quel autre membre de la famille.
Comment faire face au décès de mon chien ?
Après avoir vu votre chien grandir, vous faire la fête à chaque retrouvaille et avoir partagés tant de moments ensemble, sa mort laisse votre maison très vide et bien trop calme. La perte de son animal est une période difficile à surmonter.
Il n’est pas rare de ressentir une certaine honte à vivre le deuil de son chien. Beaucoup de gens, extérieurs au cercle familial, n’ayant jamais subi la perte d’un animal de compagnie, ne parviennent pas à saisir la profondeur de cette détresse et leur conseil est simple : « Prends-en un autre ! ».
Mais les spécialistes ne sont pas d’accord avec cette légèreté et vous expliqueront que vous êtes en train de faire le deuil d’un membre à part entière de votre famille. À ce titre, vous devrez passer par les mêmes étapes (déni, colère, culpabilité, chagrin avec dépression possible avant d’atteindre l’acceptation), accentuées peut-être par l’incompréhension, parfois les moqueries ou l’incompréhension des autres.
Durant cette période, il est primordial de s’accorder la permission de faire son deuil. Si la maison vous paraît trop calme et que vous vous y sentez mal à l’aise, c’est tout à fait normal. Les spécialistes recommandent de tenir un journal ou d’en parler à un conseiller voire à un ami qui comprend ce que représente cette perte pour vous.
Si votre chien a été euthanasié ou a subi un accident, essayez de ne pas vous focaliser sur les derniers instants vécus avec votre compagnon, et souvenez-vous plutôt de tous vos bons moments : vos grandes balades, les heures passées à jouer ou les câlins sur le canapé, ses manies qui vous faisaient particulièrement rire… Pardonnez-vous si vous commencez à vous sentir coupable : n’oubliez pas que vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour votre compagnon adoré.
Comment aider mon enfant à faire son deuil ?
Il est important, d’après les professionnels, de dialoguer ouvertement avec les enfants, quel que soit leur âge, surtout s’il s’agit de leur première expérience de la mort d’un être cher. Ils ont besoin de comprendre ce qui est arrivé à leur compagnon poilu, expliquez-leur avec des mots simples. Parfois les enfants ne posent aucune question, mais il faut essayer de comprendre ce qu’ils ressentent. Souvent ils ne pleurent pas à la mort de leur animal, gérant cette disparition autrement.
Vous pouvez les amener à s’exprimer par le biais de jeux ou d’arts plastiques, ou même faire appel à un conseiller si nécessaire.
Comment aller mieux après le décès de mon chien ?
Il est important de pouvoir dire « au revoir » à son chien. Chacun peut avoir une manière différente de rendre hommage à son chien : organiser une cérémonie commémorative, réaliser un livre photo des meilleurs moments passés ensemble, visionner les vidéos, conserver son empreinte, garder de ses poils pour en faire un bijou… Ce n’est qu’une façon parmi tant d’autres de se souvenir de son compagnon. L’important c’est de faire ce qui vous semble le mieux pour vous.
La perte de son chien est une tragédie extrêmement personnelle et chacun y fait face à sa manière, mais ces quelques conseils peuvent vous permettre d’alléger un peu votre deuil.
- Ne pas laisser votre entourage vous expliquer ce que vous devez ressentir. Peu importe ce que vous (ou les membres de votre famille) ressentez, vous avez le droit de l’exprimer. Tout est permis : la colère, les pleurs ou l’absence de pleurs, les rires ou la joie en se remémorant les heures passées ensemble. Ne laissez pas votre entourage vous dire « Oublie » ou « Passe à autre chose » !
- Trouver un moyen de dire au revoir à son chien. Après sa mort, vous pouvez opter pour la crémation (et récupérer les cendres dans une urne) ou un enterrement dans un cimetière animalier, puis organiser des funérailles ou une cérémonie commémorative. Il faut savoir qu’en France, il est interdit d’enterrer son animal dans son jardin.
- Ne pas hésiter à se faire aider. Parlez de votre ressenti à vos amis, aux membres de votre famille, à un conseiller ou à toute autre personne susceptible de vous écouter, comme votre vétérinaire par exemple. Si aucun d’eux ne parvient à apaiser votre chagrin, il existe également des groupes de soutien ou des forums d’aide sur internet dédiés au deuil d’un animal de compagnie.
- Garder un souvenir de sa vie. Vous pouvez par exemple planter un arbre en sa mémoire, réaliser un album photo ou autre chose de personnel ayant une signification pour vous et votre famille. En revanche, évitez de garder tout ce qui lui appartenait afin de ne pas ressentir sa perte dans chaque pièce de votre maison.
- Prendre soin de soi. La perte de son animal familier est une épreuve particulièrement stressante qui peut vous vider de toute votre énergie et vous amener dans un état émotionnel de douleur intense proche de la dépression. Il est important de ne pas oublier de manger sainement, dormir suffisamment et de reprendre un exercice quotidien régulier (souvent arrêté puisque votre animal n’est plus là) qui libère des endorphines qui vous aideront moralement.
- Conserver ses habitudes quotidiennes. Si vous avez d’autres animaux, il est important de ne rien changer à vos habitudes quotidiennes (et aux leurs), de garder les mêmes horaires voire d’augmenter les moments consacrés aux jeux. Tous les animaux de la maison ressentent également la perte de leur compagnon, à laquelle s’ajoute votre tristesse et ils peuvent être bouleversés par votre chagrin.
- Ne pas reprendre forcément tout de suite un autre compagnon. Ce n’est même pas vraiment conseillé. Dans l’idéal, attendez d’avoir véritablement accepté la perte de votre animal avant d’envisager d’en reprendre un autre, pour ne pas être tenté de faire des comparaisons. Ne recherchez pas un animal semblable à celui que vous avez perdu, mais plutôt un nouveau compagnon, doté de son propre caractère, avec lequel vous tisserez des liens intenses mais complètement différents des précédents.
Bien évidemment, cette présence si particulière n’arrêtera jamais de vous manquer tout au long de votre vie, mais vous trouverez différents moyens pour vous aider à faire votre deuil et chérir la mémoire de votre compagnon si aimant. Avec le temps, vous garderez essentiellement les bons moments en mémoire et un souvenir doux de ce compagnon de vie si particulier.
Le vétérinaire joue un rôle indispensable pour assurer une bonne santé de votre chien ou chat. Trouvez un professionnel près de chez vous !
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