Mon chien, son diabète et beaucoup d’amour : l’histoire d’Hermione

Peux-tu nous présenter ta chienne ?

Je vous présente Hermione, c’est un épagneul certainement croisé golden retriever, qui a 13 ans.

Comment est-elle entrée dans ta vie ?

Nous avions toujours dit à nos enfants que nous n’aurions pas de chien en appartement, car nous habitions à Paris. Nous sommes arrivés dans la région Centre-Val de Loire en 2012 et nous avons emménagé dans une maison. C’était alors une évidence ! Nous souhaitions sortir un animal d’un refuge et sommes alors allés au refuge de Vierzon. Il y avait une portée, car une chienne avait mis bas au refuge. Tous les petits chiots étaient en train de jouer et Hermione nous regardait… on a craqué !

Comment as-tu découvert que Hermione était diabétique ?

Son comportement a changé. Elle ne pensait qu’à manger, elle mangeait énormément ! Elle buvait beaucoup également, et n’arrivait donc plus à se retenir de faire pipi. Il y avait des pipis la nuit, le jour, tout le temps… Ça nous a inquiétés, alors nous avons pris rendez-vous chez le vétérinaire. Il y avait une suspicion de maladie de Cushing aussi, il se trouve qu’après les examens, la probabilité qu’elle ait les deux maladies était forte. Mais après concertation, il a été décidé de d’abord traiter le diabète, car c’était le plus important à prendre en charge au départ.

Quel traitement Hermione suit-elle actuellement pour son diabète ?

Hermione a des piqûres d’insuline matin et soir. J’ai aussi dû changer son alimentation, elle ne mange plus que des croquettes pour chien diabétique. Nous avons ajouté récemment de la pâtée pour chien diabétique car elle boudait un peu ses croquettes. En mélangeant les deux c’est plus appétent pour elle.

Comment se déroulent les soins quotidiens pour le diabète d’Hermione ?

On lui fait une piqûre le matin et une autre le soir, après le repas. Maintenant, elle vient pour faire ses piqûres sans aucun souci. Je l’appelle en lui disant « Aller Hermione, viens faire ta piqûre » et elle vient. Elle sait qu’elle a une récompense après !

J’ai tout de même une alarme sur mon téléphone pour me le rappeler et ne pas oublier une seule injection. Je pense qu’Hermione reconnait l’alarme aussi désormais, car elle se lève et vient quand ça sonne.

As-tu rencontré des difficultés au début de la prise en charge du diabète d’Hermione ?

Le plus stressant a été de trouver le bon dosage d’insuline. En plus, elle n’était pas stérilisée, donc dès qu’elle avait ses chaleurs, son taux d’hormones devait changer et cela avait un impact. On a alors pris la décision de la stériliser, et tout s’est bien passé.

Ce qui nous faisait le plus peur à l’époque, et qui est encore le plus difficile, ce sont les horaires fixes à respecter. Cela est contraignant quand on veut sortir le soir, par exemple. Ou si on veut la faire garder, nous devons trouver quelqu’un qui soit à l’aise avec les piqûres, ce n’est pas toujours évident.

À quelle fréquence fais-tu contrôler le taux de glucose de ton chien ?

Au départ, c’était tous les mois, le temps de la mise en place du traitement. Et maintenant que je connais les symptômes, quand je les vois arriver j’appelle mon vétérinaire pour faire un dosage de glucose.

As-tu observé des améliorations notables dans son état de santé depuis la mise en place du traitement ?

Oui, complètement ! Tant que la glycémie est bien dosée et que le taux d’insuline est bon, tous les symptômes disparaissent, donc elle est bien ! Pour les sorties quotidiennes, je pense que c’est plutôt l’âge qui fait qu’elle a moins envie de sortir. La seule chose qui continue à dégénérer, j’ai envie de dire, c’est sa vue. Ses deux yeux sont atteints de cataracte, et ça, c’est peut-être aussi lié au diabète.

Quels conseils donnerais-tu à une personne dont le chien vient d’être diagnostiqué diabétique ?

La première chose est d’être très rigoureux dans les soins, car ça peut très vite se dérègler.  Il faut également être attentif aux changements de comportements. Et surtout, ne pas hésiter à consulter votre vétérinaire en cas de doute. Par exemple, pour notre part, on connaissait uniquement les symptômes de l’hyperglycémie, et non l’hypoglycémie. Quand Hermione a fait une sévère hypoglycémie, nous aurions pu réagir plus tôt et cela aurait été moins grave. Tous les échanges avec le vétérinaire et les visites qu’on peut réaliser sont hyper importants.

Est-ce que ta chienne a un trait de caractère particulier que tu aimerais partager ?

Elle est très résistante au mal, et ça ne nous aide pas quand elle ne va pas bien. Car sans symptôme physique, on ne peut pas le savoir… Autrement, c’est une crème, elle est gentille et très câline. C’est un amour !

Qu’est-ce qu’Hermione t’a apporté dans ta vie/ton quotidien ?

Hermione fait partie intégrante de notre famille ! Elle a vu grandir nos enfants. Quand j’ai eu des problèmes de santé, c’est comme si elle le sentait. À ce moment-là, elle m’a donné beaucoup plus que moi je pouvais lui donner, car j’ai eu des périodes de fatigue intense liée aux traitements, et Hermione ne m’en tenait pas rigueur. Je pouvais lui confier tout ce que je ressentais, j’avais l’impression qu’elle m’écoutait et me comprenait. Elle a été là H24, elle ne me quittait pas.

As-tu un message à partager en écho à votre histoire ?

Comme je le disais, Hermione fait partie de la famille. Les contraintes liées à son traitement ne sont rien par rapport à tout ce qu’elle nous apporte et tout l’amour qu’elle nous donne. Même si, effectivement, parfois ce n’est pas confortable et que cela nécessite de s’organiser, mais ce n’est rien du tout.

Y a-t-il des conseils que tu aimerais partager avec les personnes qui envisagent d’adopter un animal de compagnie ?

Déjà, adopter un animal ça ne se fait pas à la légère. Évidemment, il y a pleins de bons moments, mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des moments plus difficiles. Il faut savoir les gérer émotionnellement et financièrement, parce que mine de rien un animal ça coûte de l’argent. Prendre un animal, ça vaut le coup ! Mais il faut bien avoir en tête qu’il y a des contraintes associées qu’il faut réussir à gérer. Car quand on adopte un animal, c’est pour la vie, il n’est pas question de le lâcher ensuite au moindre souci.